Les différentes prestations de l'Atelier Noniere

Poussière, fumée de tabac, de feu de bois, gras, vapeur de cuisine etc autant d’éléments qui, certes, donnent la patine du temps, mais qui à la longue et en excès endommagent vos objets, ternissent leur éclat, obscurcissent leur blancheur et changent la perception de leurs couleurs. Voilà ce qui transforme un objet que l’on prenait plaisir à regarder en vieillerie qu’on ignore ou qui nous encombre. Qu’il soit à sec, humide, ou technique (désoxydation etc), un bon nettoyage peut parfois tout changer et la restauration s’arrêtera là.

C’est souvent la première étape indispensable à toute intervention de restauration suivante. Vos objets ont vécu. Il se peut qu’ils aient déjà été restaurés par un professionnel ou un particulier dans le passé. Cependant les techniques et produits de restauration d’il y a 50 ans ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui et ont de plus vieilli. Certaines restaurations anciennes étaient même préjudiciables à l’objet, c’est notamment le cas des agrafes. Les recollages effectués à la maison sont eux souvent maladroits avec des coulures de colle.

La dérestauration va donc consister à enlever les anciennes restaurations (peinture, vernis, mastic de vitrier, agrafe…), les coulures et excédant de colle et décoller les morceaux (tessons) si besoin.

Votre objet n’est cassé qu’en quelques morceaux ? Les morceaux sont gros avec des lignes de cassures nettes ? Alors un simple collage peut suffire à restaurer votre objet.

Ici il n’y aura pas de reprise du décor à la peinture ni de comblement ou reconstitution des morceaux et/ou parties manquantes. L’assemblage et le collage des morceaux permet de rendre à l’objet son intégrité physique dans son ensemble sans en perturber l’appréciation visuelle.

La restauration archéologique consiste en un assemblage et collage des morceaux présents et d’un comblement et reconstitution plus ou moins partiels des manques, souvent dans une couleur différente ou proche mais légèrement plus claire ou foncée que celle des morceaux originaux. Le but est de rendre à l’objet l’intégrité nécessaire et suffisante pour permettre sa perception et compréhension visuelle.

Ce type de restauration convient évidemment aux artefacts archéologiques, mais peut s’appliquer sur des objets présentant des dommages mineurs, ou sur des endroits peu visibles et est une bonne alternative pour les petits budgets.

Ce type de restauration consiste à rendre l’intégrité physique de l’objet (collage et comblement) mais aussi à restituer le décor. La reprise du décor sera faite à la peinture dans une teinte proche de la couleur d’origine mais pas identique. La restauration reste donc facilement visible mais ne sera pas flagrante.

Pourquoi ? Ce type de restauration est indiquée dans les cas d’accidents mineurs, ou situés sur une partie peu visible de l’objet, mais également pour les objets avec un décor visuel à motifs et/ou très chargés. Ainsi la légère différence de teinte n’est pas visible au premier regard car l’œil est perdu dans les détails et dans les formes. La différence de teinte ne gêne pas l’appréciation et la compréhension de l’objet et de son décor. Ce type de restauration présente l’avantage de prendre moins de temps et d’être moins onéreuse qu’une restauration illusionniste.

Il s’agit d’une restauration totale de l’objet, lui permettant de retrouver  son intégrité physique mais aussi l'intégralité de son décor dans un souci d’exactitude le plus proche possible. Le but est d’effacer toute trace de l’accident, d’où l’illusion. Cette restauration est la plus longue à faire et la plus difficile. Attention toutefois, cette restauration peut parfois être limitée par la nature même de l’objet (ce qui sera abordé dans l’entretien préalable) et peut rester visible pour un public expert.

Pourquoi cacher l’accident ? Est-ce que celui-ci ne ferait tout simplement pas partie de l’objet, de sa vie et de son histoire ? Respecter l’objet ne serait-il pas respecter aussi ses cicatrices ? N’est-il pas possible de sublimer ces outrages en permettant à l’objet de se réinventer tout en conservant son identité ? C’est le but du kitsungi ! Cette technique de restauration japonaise consiste à recoller les morceaux et à combler les manques et fissures avec de la laque recouverte de poudre d’or. Je vous propose donc une restauration « façon » kitsungi car la technique originale est couteuse en temps et en métal précieux. Ici le collage et les comblements éventuels seront fait de manière classique. Une application de miction et de feuille à dorer (ce n’est pas de l’or) sera effectuée par la suite